L'église au temps des fiefs

  • 1141 : 1ère mention de l’église à l’occasion du don d’un autel par l’évêque de Noyon. Son curé en 1168 s’appelle Jean Lemesre. Nous en avons une description succincte donnée par l’abbé Dartois qui a fouillé sa mémoire d’enfant : « une construction assez informe, percée au cœur de deux hautes fenêtres larges et de trois ouvertures quelconques dans les murailles latérales. L’édifice comportant trois nefs de peu de longueur était encombré à l’entrée (du chœur) de quatre énormes piliers carrés, en moellons de pierre blanche tendre, qui servaient d’appuis à une tour construite en même matériau et couronnée d’un embryon de flèche. La nef centrale affectant la forme d’une voûte contrée tandis que les bas-côtés avaient un plafond. ». Des plans déposés en 1838 en vue de travaux permettent d’imaginer cette église.
  • 1434, une réparation importante s’avère nécessaire. Elle sera réalisée à la demande du Sieur Mahieu de Clenquemeure Seigneur du fief du même nom, en 1449.
  • 1566, Pillage de l’église lors de la Révolte des Gueux. Notre village a été mêlé aux évènements qui bouleversèrent la région et un noyau de protestants y fut présents jusqu’au début du XVIIIe siècle. Certains radinghémois partirent en exil en Angleterre, aux Pays-Bas et même au royaume de Prusse.
  • 1630, Baptême d’une nouvelle cloche. C’est l’archevêque de Tournai qui vient la bénir.  « Cette cloche a sonné pour la première fois à l’entrée à Radinghem de Mgr Maximilien Vilain de Gand, évêque de Tournai »
  • 1677-1690, Quelques radinghémois mécontents de leur pasteur, Nicolas Daudenarde, l’assignent devant la justice. (Officialité de Tournai).
  • 1721, l’église est déjà dédiée à St Vaast. La dédicace (ducasse) se fête le dimanche qui suit l’ascension.

L'église bousculée par la révolution

  • 1789 - 5 mai, Ouverture des États généraux, on prépare les cahiers de doléance. À Radinghem, c’est dans l’église que se réunissent les habitants. Le 11 août la dîme est supprimée privant le clergé de ses ressources.
  • 1793 - 13 février, le maire et les officiers municipaux se présentent à la messe pour procéder à la prestation de serment du curé Vanhove. Il se rétractera le 18 pluviose an V (6 février 1797) et sera un moment poursuivi et emprisonné. Réquillart, le vicaire refusera de prêter serment.
  • An 7 - 12 ventôse (2 mars 1799), l’église est vendue à un Lillois Donat Tondriaux, pour ses pierres pour la somme de 900.00 francs. Il récupère des pierres mais ne la détruit pas.
  • 1801, 3 habitants de Radinghem proposent à Tondriaux le rachat de l’église au même prix pour la laisser à la disposition des habitants avec l’intention de se faire rembourser par la commune. Une collecte va permettre de la consolider. Après toutes les tergiversations du préfet et du ministre de l’Intérieur, c’est Napoléon lui-même qui donnera l’autorisation.
  • 1808 - 18 juillet, Napoléon signe l’autorisation alors qu’il est au camp de Schönbrunn et juste après sa victoire à la bataille de Wagram.
  • 1821, L’église est reconstruite à l’exception du clocher. En 1838, le projet d’un nouveau clocher est lancé mais ne sera pas finalisé à cause du coût.

Tempête et temps de guerre

  • 1876 - 12 mars, l’église est détruite par un ouragan : Elle sera reconstruite en style néo roman. Pour la seconde fois par faute de moyens financiers le clocher ne sera pas terminé, il se concrétisera par une simple plateforme. Il ne reste de cette église que ces deux colonnes que l’on peut voir au fond du cimetière. (jardin du souvenir)
  • 1914, l’église est de nouveau détruite pendant la guerre.
  • 1921, on décide la reconstruction à l’identique. On récupère les fonds baptismaux, les bénitiers et la petite cloche qui remonte à l’église ancienne, celle qui fut fondue en 1821 avec le bronze de la grosse cloche datée de 1630 et l’autel de la Vierge.
  • 1927 - 27 novembre, L’église est inaugurée et bénie.